Dans le contexte des débats budgétaires actuels, le livre iconoclaste intitulé L'imposture du Grand Paris Express, un éléphant blanc qui trompe énormément, publié par Jacqueline Lorthiois, Jean-Pierre Orfeuil, Harm Smit et Jean Vivier, est d'une actualité brûlante.
Voir aussi un aperçu du contenu de cet ouvrage et une synthèse signée des quatre auteurs.
La revue Mobilettre en a publié des extraits et nous a communiqué ce constat : « Beaucoup de réactions, très majoritairement positives, dont plusieurs soulagées que le débat soit ouvert - et pas cantonné aux réseaux fermés ».
Son but primaire est de sensibiliser des décideurs politiques et des médias sur le monumental gaspillage d'argent public en cours, sur les trucages utilisés pour arriver à cette fin et sur la nocivité des lignes de métro à travers champs. Nous n'avons pas encore perdu tout espoir de voir le bon sens infléchir le cours des choses pour ce qui est des lignes pires qu'inutiles 17 Nord et 18 Ouest du Grand Paris Express (GPE). Il n'est jamais trop tard pour arrêter un mauvais projet, même si sa réalisation est en cours. C'est ce qui ressort clairement d'un récent rapport de la Cour des comptes sur la Société du Grand Paris (SGP). En effet, la Cour démontre que l'abandon de la ligne 17 Nord n'est pas tabou car il ferait économiser 9,6 milliards d'euros en raison des frais financiers évités. S'y ajouteraient les coûts d'exploitation d'une ligne fatalement déficitaire, eu égard à sa très faible clientèle. Pour la ligne 18 Ouest, l'équation est sans doute similaire. Ces économies pèsent beaucoup plus lourd que les coûts de construction. Dans le même rapport, la Cour des comptes fait le point sur le coût total du GPE, frais financiers inclus, qu'elle évalue à près de 84 milliards. Or, même avec les évaluations extravagantes de la SGP (juge et partie, rappelons-le), les bénéfices de ce projet ne sont que d'environ 62 milliards. Le GPE est donc un projet largement déficitaire ! Et ce bilan va encore s'alourdir avec les nouveaux retards annoncés très récemment pour la ligne 15 Sud. Il ne faudrait pas s'étonner, si rien n'est fait, que l'ardoise finale dépasse les 100 milliards. À une époque de sérieuses incertitudes politiques, où les pouvoirs publics grattent tous les fonds de tiroir pour faire face au « mur de la dette » – qui fait grimper chaque année le montant des remboursements et des intérêts d'emprunts à payer et, partant, d'emprunter davantage, une spirale infernale –, il serait irresponsable de poursuivre les travaux du GPE comme si de rien n'était ; un moratoire sur les lignes de métro « à la campagne » s'impose plus que jamais !
Au-delà du public cité, l'ouvrage est mis en vente à destination du grand public, au tarif de 12 € dans des librairies.
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