Dans le contexte de plus en plus délicat, sur le plan financier comme sur celui de l'état du matériel, des moyens de transport collectif franciliens, le Conseil régional d'Île-de-France organise dans ses locaux des « Assises pour le financement des transports franciliens pour la période 2024-2030 » lundi 23 janvier 2023 de 9h à 19h.
L'objectif de ces assises étant de « réfléchir ensemble à des sources de financement pérennes pour toutes les nouvelles offres de transports qu'Île-de-France Mobilités devra financer à partir de 2024», COLOS a publié, en commun avec le CPTG (Collectif pour le Triangle de Gonesse) et le CCL18 (Collectif contre la ligne 18), un communiqué de presse, dans lequel nous demandons de :
- prononcer un moratoire immédiat sur les tronçons 17 Nord et 18 Ouest du Grand Paris Express (GPE) ;
- réaliser une évaluation socio-économique indépendante de ces tronçons ;
- réorienter l’effort d’investissement sur le financement et l’amélioration du réseau de transports existant, qui cumule les retards et les problèmes d’exploitation.
En effet, nous estimons que pour financer les réseaux de transport collectif francilien, il existe au moins une piste évidente : supprimer les tronçons 17 Nord et 18 Ouest et mettre la Société du Grand Paris (SGP) à contribution en transférant les investissements prévus pour ces tronçons vers les transports du quotidien. Ce ne serait pas une nouveauté, puisque l'État a déjà eu recours à une approche similaire pour que la SGP participe au financement du RER E (EOLE), à hauteur de 3,4 Md€. Car il est insupportable que les réseaux de transports existants, véhiculant des millions de passagers tous les jours, tombent en ruine pendant que la SGP continue, comme si de rien n'était, de construire un nouveau réseau, dont l'utilité reste à prouver et qui se révèle un gouffre financier.
Nos demandes s'inscrivent dans le droit fil de la tribune publiée dans L'Obs le 28 octobre 2022 et l'article de COLOS « À propos de l'utilité publique des lignes 18 et 17 Nord » qui met en évidence les trucages de la SGP dans les évaluations socio-économiques. Les pouvoirs publics ne sauraient continuer d'être complices de telles manipulations !