Aujourd'hui, nos structures urbaines sont livrées à un développement chaotique et déstructurant, qui entraîne, en particulier dans la mégapole francilienne, tout un cortège d'effets néfastes (évoqués dans l'article Les écueils du Grand Paris Express) : hyper concentration des emplois (dont 70 % couvrent seulement 6 % du territoire régional), galère des transports due aux besoins sans cesse croissants de déplacements associés à des trajets domicile-travail de plus en plus longs, étalement urbain, gentrification, ségrégation sociale…

Cette situation résulte d'un abandon aux lois du marché et d'une vision illusoire de la région comme un vaste bassin d'emploi unique qu'on doit pouvoir traverser de part en part.

Pour y remédier, on ne peut se satisfaire de mesurettes, un changement de paradigme d'aménagement s'impose. C'est dans cette optique que, à la demande du « think tannk » Forum Vies Mobiles, Jacqueline Lorthiois et Harm Smit ont publié un article élaborant la notion de « zone cohérente », une approche d'aménagement visant à redonner de l'autonomie aux territoires, sans pour autant nuire à leur fonctionnement en réseau dans la structure régionale qui les englobe. 

À noter que ce concept n'est nullement une vue de l'esprit, puisqu'il en existe des cas concrets ; l'article en présente trois à titre d'exemples, y compris la zone cohérente de Versailles/Saint-Quentin-en-Yvelines, dont l'autonomie exemplaire est menacée par le projet de ligne 18 traversant le plateau de Saclay.

 

Zone cohérente Versailles SQY

 

Espérons que ces réflexions puissent inspirer des candidats se présentant aux élections régionales de juin 2021.