Suite à la publication du rapport de Bernard Attali sur l'avenir de l'Ecole polytechnique, nous avons publié un document qui fait le point sur la pertinence du projet Paris-Saclay, laquelle nous paraît on ne peut plus douteuse : d'une part l'idée d'un cluster au milieu des champs est inadéquate et dépassée, d'autre part le projet académique est voué à l'échec du fait de son gigantisme, dont le but premier est de décrocher la vingtième place du classement universitaire international de Shanghai.
Les tribulations et psychodrames autour de l'Initiative d'excellence (IDEX) Paris-Saclay, qui a passé une évaluation intermédiaire en avril 2016 et auquel le jury international indépendant a accordé un dernier sursis, montrent que l'intégration d'universités et de grandes écoles, chacune parée d'un forte identité, relève de la quadrature du cercle, rendant illusoire l'éligibilité même aux classements internationaux de l'entité qui doit les englober : l'Université Paris-Saclay.
Les responsables politiques qui cautionnent ce projet, et dont certains n'hésitent pas à déclarer que l'économie française en dépend, feraient bien de sortir des illusions et des rêves car le réveil risque d'être douloureux.