Plus de 200 personnes se sont réunies dans l'amphi Essonne de l'IUT d'Orsay, au beau milieu du plateau de Moulon, l'un des pôles du futur campus Paris-Saclay, où COLOS organisait une réunion-débat publique "L'avenir du plateau de Saclay dans le contexte du Grand Paris".
 
Cette réunion se situait dans la continuité d'événements similaires en 2006 et 2008, le même amphithéâtre ayant également hébergé la réunion publique de 2006.
 
 
Son principal objectif était de faire le point sur le projet du Grand Paris et des projets d'aménagement sur le plateau de Saclay qui se préparent dans ce contexte, et de donner des éléments de réponse aux nombreuses questions que se posent les habitants de notre territoire.
 
La réunion s'est déroulée en la présence de Lucien Chabason, garant de la concertation.
 
Après un rapide survol des actions de COLOS, de l'UASPS (Union des associations de sauvegarde du plateau de Saclay) et de l'UAPNR (Union des amis du parc naturel régional de la haute vallée de Chevreuse), deux des quatre piliers de COLOS, ont été présentés :
Dans le cadre de ce dernier aspect, Lucien Chabason a longuement témoigné de son action en tant que garant de la concertation, office qu'il remplit depuis septembre 2006. Il a notamment insisté sur l'importance de l'action des associations en tant que représentants de la société civile, pour faire contrepoids aux projets de l'Etat et des collectivités. Il a également souligné le besoin, conformément à la Convention d’Aarhus, d'impliquer le public et les associations, compte tenu de leur connaissance du terrain, au plus tôt dans le processus d'élaboration des projets au lieu de leur donner seulement la parole lors des enquêtes publiques, c'est-à-dire à un stade d'avancement où il ne reste que peu de marge de manœuvre. Dans le contexte du plateau de Saclay, ce principe n'était nullement respecté au départ du projet tel que conçu par Christian Blanc, secrétaire d’Etat, il l'est  mieux aujourd'hui, mais il reste encore du chemin à faire, non seulement du côté de l'Etat, mais aussi de tous les responsables publics.
 
Les échanges avec le public ont confirmé une vive inquiétude sur l'envergure des projets envisagés, qui sont en train de prendre des allures de création d'une ville nouvelle sur le plateau. Ces craintes concernent tant l'impact désastreux sur l'environnement et les paysages qu'auraient des immeubles de 10 ou 15 étages que le risque de voir se réaliser en toute priorité des constructions, de logements en particulier, selon des conceptions imposées et sans prise en compte des effets induits majeurs pour le territoire, son proche environnement et ses habitants.
En effet, il a été réaffirmé qu'il faut abandonner l'idée d'une hyperconcentration de la R&D francilienne sur le plateau de Saclay et que les aménagements doivent impérativement être cohérents avec les proportions du territoire, faute de quoi celui-ci sera asphyxié sur le plan de la circulation. Un moyen de transport rapide est-ouest ne serait d'aucun secours, puisqu'il assurerait principalement des liaisons avec l'extérieur, ce qui ne représente qu'une très faible proportion des besoins de déplacements.
 
En conclusion, il convient de rappeler que l'enjeu global de l'aménagement du plateau de Saclay est commun à tous les acteurs : l'attractivité et le cadre de vie du territoire.